La Dame blanche, une « chouette » alliée !

En France, chaque année, une chouette effraie meurt tous les 2 kilomètres d'autoroute, tandis que ses sites de nidification (granges, clochers) se raréfient. Cette espèce est en liste rouge régionale des espèces menacées de disparition. Dans le Rhône, on ne connait pas précisément les effectifs de cette espèce très discrète mais cette année il n'y avait que 8 couples reproducteurs connus !

Pour enrayer le déclin prononcé de la « dame blanche » dans notre Beaujolais, notre association a lancé un plan local de sauvegarde auquel s'associent la LPO Rhône et des communes.

La nuit, comme les grands mammifères, les crapauds et les hérissons, l'effraie est victime de collisions avec les véhicules. Le trafic routier et autoroutier provoque une forte mortalité chez cette espèce, surtout en automne et en hiver. Pourtant, des intérêts communs se conjuguent : modérer sa vitesse sauve des vies humaines tout en participant à la préservation de la biodiversité.

La raréfaction des sites de nidification menace également la chouette effraie. Comme elle ne construit pas de nid, elle utilise, en effet, en dehors des arbres creux, des lieux aménagés par l'homme (clochers, granges et autres habitations). Or, les vieilles granges disparaissent au profit de bâtiments plus modernes, les combles deviennent habitables et les clochers sont grillagés pour empêcher les pigeons d'y rentrer. Une solution reste alors la pose de nichoirs.

La Dame blanche

Enfin, la chouette effraie reste aussi fragilisée par les transformations de l'espace rural (disparition des prairies naturelles sur de vastes surfaces, diminution des zones bocagères, et utilisation de pesticides et rodenticides) qui ont considérablement dégradé ses territoires de chasse.

Or, la chouette effraie s'avère être un auxiliaire précieux de l'agriculture. Plus de 95 % de son menu se compose de campagnols, souris, mulots et musaraignes. Dans certains pays, des centaines de nichoirs sont installés sur les zones agricoles pour lutter contre les campagnols et éviter ainsi l'utilisation de produits toxiques.

Ainsi, grâce à l'aide de la commune de Val d'Oingt, d'Agir à Val d'Oingt et de la LPO du Rhône, nous avons installé un premier nichoir dans l'église du magnifique village d'Oingt. Nous espérons qu'il sera utilisé dans les prochaines années surtout quand on voit la vue splendide que les chouettes auront sur la campagne avoisinante !

Retrouvez en images la pose du nichoir sur le site du Progrès !

N'hésitez pas à nous contacter pour toute info ou action !